L'art au service de la biodiversité

Dans le cadre du « Printemps des transitions », l’EPLEFPA de Chartres la Saussaye (Eure-et-Loir) a organisé le 9 mai 2023 un événement mêlant théâtre et cinéma pour aborder le sujet de la biodiversité. À travers un spectacle conçu à partir d'interviews d'élus, d'agriculteurs, d'entrepreneurs, de membres d'associations et de scolaires, les membres de la compagnie théâtrale « Les fous de Bassan ! » ont interrogé, avec humour et en chansons, les spectateurs sur le rôle qu'ils peuvent jouer sur la biodiversité. Récit de l'événement avec Jérôme Bertholon, proviseur de l’établissement.

Pouvez-vous présenter l'établissement ?

L’EPLEFPA^[1] de Chartres-La Saussaye dispense des formations, dans les domaines de l’agriculture, l’aménagement et de l’agroalimentaire, du CAP jusqu’à la licence professionnelle. Dans son territoire, l’EPLEFPA est reconnu comme un acteur important sur les questions de préservation de l’environnement et de biodiversité, il est partenaires de nombreuses actions de démonstrations avec l’association « Hommes et Territoires » dans le cadre du projet Biodiv-Expé porté par le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Office français de la biodiversité (OFB).

Quel événement était organisé dans le cadre du printemps des transitions ?

Dans le cadre du Printemps des transitions, nous avons organisé le 9 mai 2023 le festival « Biodiverciné » à destination des apprenants du lycée et du grand public. Ce festival s'est articulé autour d'une représentation théâtrale et une projection de courts-métrages pour sensibiliser le public à la thématique des couverts herbacés. Ils permettent de limiter les phénomènes d'érosion et le lessivage des intrants, ils constituent des zones refuges pour la faune et la flore et permettent la valorisation et la protection de certains paysages. La soirée a débuté par une pièce de théâtre de la compagnie Les fous de Bassan !, intitulée « Pas folles les herbes ». L'objectif était d'interroger le public sur le rôle qu'ils peuvent jouer sur la biodiversité à leur niveau. La seconde partie de la soirée a été consacrée à la diffusion de courts-métrages sélectionnés par un jury local public et scientifique, mêlant arts et sciences, pour évoquer la biodiversité.

Comment votre établissement intègre-t-il la thématique des transitions de façon générale ?

Dans un contexte de détérioration de la biodiversité dans les zones de grandes cultures, le lycée a développé de l’expérience et une véritable reconnaissance dans le domaine de la préservation. Depuis trois ans, l’établissement porte un projet national appelé « Biodiv-Expé ». Il a pour objectif de développer des infrastructures agroécologiques et de nouveaux modes de gestion des espaces cultivés et paysagers. Le projet est structuré de façon à ce que chaque classe, de la seconde au BTS, puisse participer à des projets Biodiv-Expé et qu’un maximum de projets se fassent en croisant les niveaux scolaires et en mêlant élèves, apprentis et stagiaires du CFPPA^[2] (diagnostic bordures de champs, implantation de haies). Ce travail se réalise grâce à un partenariat fort avec l’association « Hommes et Territoires » et l’OFB.

Que retenez-vous du Printemps des transitions ?

Ces changements se font dans le cadre d’une réflexion spatiale et temporelle globale à l’échelle du lycée et plus largement du territoire. Ces évolutions sont intégrées dans la pédagogie où enseignants et apprenants sont impliqués dans les phases de diagnostics, mais aussi dans des réalisations concrètes. Le Printemps des transitions a permis de mettre en lumière l'établissement qui devient une référence dans la gestion écologique des espaces paysagers, en agroécologie. Les apprenants acquièrent ainsi une culture scientifique et technique sur la biodiversité via les sciences participatives ainsi qu'une culture artistique via l'approche sensible.

Témoignages : les transitions et moi

^{[1]Établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricoles
[2]Centres de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole}