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© Xavier Remongin / Min.Agri.Fr

22 janvier 2018 Info +

« InTheRes », la nouvelle unité dédiée aux innovations thérapeutiques pour réduire l’usage des médicaments en élevage

Au cœur de la question de la réduction des antibiotiques en élevage, la nouvelle unité « InTheRes » - Innovations thérapeutiques et résistances, placée sous la tutelle de l’Inra et de l’École nationale vétérinaire de Toulouse, est dédiée, depuis le 1er janvier 2018, à la recherche sur les innovations thérapeutiques pour la réduction et l’optimisation des usages des antibiotiques (lutte contre les bactéries) et antiparasitaires (lutte contre les parasites).

La multiplication et la diffusion de résistances aux antibiotiques constitue un problème majeur de santé publique dont l’une des causes est le mésusage des antibiotiques. En élevage, l’usage des anti-infectieux (antibiotiques et antiparasitaires en particulier) peut provoquer l’apparition de résistances. Par ailleurs, la réduction de l’usage des antibiotiques s’inscrit dans le projet agro-écologique porté par le ministère chargé de l’Agriculture.

Cette nouvelle unité contribuera au plan Écoantibio mené par le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation dans le cadre du agro-écologique.

Le plan Écoantibio 2

Le plan Écoantibio 2017-2021 promeut un usage prudent et raisonné des antibiotiques.
Il vise à inscrire dans la durée la baisse de l'exposition des animaux aux antibiotiques. Il prévoit des actions de communication et de formation, l'accès à des alternatives aux antibiotiques et l'amélioration de la prévention des maladies animales.
Après une réussite mondialement reconnue du premier plan Écoantibio 2012-2016 (- 37% en 5 ans), l'objectif est de consolider ces résultats et de poursuivre les efforts déployés.

InTheRes, répondre au défi de la résistance aux anti-infectieux

Les travaux menés dans la nouvelle unité InTheRes visent à proposer des stratégies d’interventions thérapeutiques en élevage en lien avec des outils de suivi utilisés en agriculture de précision. Il s’agit notamment de :

  • minimiser les risques pour l’homme et l’impact sur l’environnement de l’émergence et la diffusion de résistances aux antibiotiques et antiparasitaires à partir des systèmes d’élevage ;
  • garantir la santé et le bien-être des animaux par la lutte contre les maladies d’origine infectieuse dans le respect des écosystèmes ;
  • préserver l’efficacité de ces anti-infectieux.

InTheRes s’intéresse ainsi :

  • à divers agents pathogènes, en particulier aux bactéries du genre Pasteurella à l’origine de maladies respiratoires chez les animaux d’élevage, et aux nématodes gastro-intestinaux parasites, dans la perspective notamment de développer de nouvelles associations thérapeutiques ;
  • aux microorganismes commensaux, avec pour objectif de réduire l’impact des traitements médicamenteux sur les microbiotes intestinaux ou environnementaux.

InTheRes, le dispositif de recherche de la nouvelle unité

Implantée à Toulouse, InTheRes mobilise connaissances et outils de plusieurs disciplines - biologie, pharmacologie et mathématiques. Elle accueille essentiellement des équipes de l’Inra et de l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse et s’inscrit dans un réseau de collaborations d’envergure. Soucieuse de s’ouvrir à la médecine humaine, InTheRes travaille également de concert avec des équipes médicales des centres hospitalo-universitaires partenaires, dans le domaine de l’optimisation des posologies, par des approches de modélisation pharmacologique.

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