05 mai 2022 Publication

Évaluation de la coopération technique et institutionnelle du ministère

  • René Quirin
  • Henri-Luc Thibault

Le CGAAER a été chargé d’évaluer la coopération technique et institutionnelle conduite sous l’égide du ministère de l’agriculture et de l’alimentation.

Bandeau de la lettre du CGAAER d'avril mai 2022

Vincent Blanfort

Rapport de mission de conseil n°20078

Décembre 2021

Mots-clés : Évaluation, assistance technique, coopération internationale, politique de développement, stratégie de l’entreprise, ministère de l’agriculture

Enjeux

La coopération technique et institutionnelle portée par le ministère est l’un des outils de sa stratégie d’influence. Inscrite dans un paysage riche d’acteurs publics, privés ou associatifs intervenant dans le même champ, elle manque de lisibilité, de visibilité et sa performance n’est pas véritablement mesurée.

Le CGAAER a été chargé d’étudier les singularités de l’action menée par le ministère, les avantages comparatifs dont dispose ce dernier pour la conduire, les conditions de sa réussite et la mesure de sa performance.

Méthodologie

La mission a d’abord étudié les documents stratégiques fondant l’action de coopération technique et institutionnelle du ministère. Puis elle a réalisé des entretiens avec les responsables des directions d’administration centrale et des établissements sous tutelle chargés d’en dessiner les contours et de la mettre en œuvre, notamment les deux anciens GIP ADECIA et FVI. Elle s’est également appuyée, au plan opérationnel, sur l’analyse d’une sélection de projets mis en œuvre, et a procédé à l’évaluation de leur contenu et de leurs résultats.

Résumé

La coopération technique et institutionnelle est l’un des instruments de mise en œuvre des orientations stratégiques de l’action internationale portée par le ministère au cours de la décennie écoulée.

Elle se déploie dans un paysage riche d’acteurs attachés à la promotion des produits, entreprises, savoirs faire, capacités d’innovation de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la forêt et de la pêche française. Ses avantages comparatifs, tant techniques (en particulier pour ce qui concerne la protection sanitaire et phytosanitaire, l’enseignement technique et professionnel) qu’institutionnels, apparaissent cependant dilués dans un ensemble d’actions nombreuses, dispersées, rarement évaluées, nuisant à sa lisibilité et son efficacité.

Les projets dans lesquels s’incarnent ces actions relèvent de plusieurs sources de financement avec un poids important de l’Union européenne, intéressent de nombreuses zones géographiques et couvrent divers champs thématiques. Des typologies ad hoc en décrivent assez bien la répartition sans cependant qu’elles permettent de préciser les résultats obtenus, les impacts observés et la performance globale des opérations engagées. Ce constat vaut aussi pour les actions portées par ADECIA et FVI plus particulièrement analysés par la mission.

Il résulte de ces constats sept recommandations concernant :

  • L’explicitation des enjeux de la coopération technique et institutionnelle du ministère et son portage politique au plus haut niveau,
  • La clarification et le ciblage des objectifs poursuivis,
  • La mobilisation des moyens nécessaires à l’action,
  • L’articulation de ces moyens aux quelques avantages comparatifs dont dispose le ministère pour agir,
  • L’établissement des conditions préalables à réunir avant d’engager une action de coopération technique et institutionnelle,
  • L’évaluation systématique des actions engagées,
  • L’amélioration du pilotage des actions à conduire.

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