04 février 2019 Info +

Épisode de la viande bovine frauduleuse : « Le système d'alerte a bien fonctionné »

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Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr

Sur France Info, Loïc Evain, directeur général adjoint de l'Alimentation au ministère de l'Agriculture, est revenu ce lundi 4 février sur l'épisode de la viande bovine frauduleuse en provenance d'un abattoir en Pologne, et dont le ministère a réussi à retracer, en moins de 3 jours, les 795 kg sur le territoire français.

« Je veux vraiment souligner la réactivité des services de la direction générale de l’Alimentation, des services des directions départementales de la protection de la population, qui ont retrouvé, en moins de 3 jours, les 795 kg reçus.

Tout est identifié, mais les derniers lots qui ont été retrouvés samedi avaient été mélangés à un lot plus important de viandes. Le grossiste a informé ses clients, les bouchers, les restaurateurs. Il y a une partie de la viande qui aura été certainement consommée, mais la grande majorité aura été retrouvée. Nous avons, de façon certaine, retiré du marché 500 kg.

Le système d’alerte a bien fonctionné. On a une réglementation, au niveau de l’Union européenne, qui est certainement la plus stricte du monde. Mais, plus stricte ne veut pas dire infaillible. Il y a toujours des fraudeurs qui inventent des stratagèmes qui permettent de passer entre les mailles des filets. Là, on a une fraude caractérisée.

D’une manière générale, la sécurité sanitaire de l’alimentation en Europe, est assurée. En France, nous consommons 1 million 500 000 tonnes de viande bovine chaque année. Là, on parle de 795 kg. Certes, ce sont 795 kg de trop qui n’auraient jamais dû se retrouver dans le circuit licites.

En France, 4 500 inspecteurs sur le terrain

On a des services de contrôles dans tous les États membres de l’Union européenne. En France, nous avons 4 500 inspecteurs sur le terrain qui contrôlent les entreprises agroalimentaires, qui mettent des PV quand il y a des non-conformités. Mais il y a des stratagèmes développés par certains fraudeurs que l’on ne pourra malheureusement pas éviter.

Pour ce qui est de la situation en Pologne, une enquête est en cours. La police et la justice sont saisies. La Commission européenne diligente cette semaine une mission d’inspection sur place pour vérifier ce qu’il s’est passé. Chaque État membre est responsable à travers ses services officiels du contrôle de la chaine alimentaire. »