Devenir éleveur de bovins
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Quentin vient d'obtenir son bac pro Conduite et gestion de l’entreprise agricole (CGEA) au Lycée agricole privé Saint Joseph à Le Breuil-sur-Couze (Puy-de-Dôme). Il a pour ambition de devenir éleveur de bovins lait avec à terme une orientation vers la transformation et l’affinage de fromages de montagne. Regards croisés sur ce métier avec Émilie Bullo, sa professeure principale.
À chaque question posée à Quentin, Émilie Bullo apporte son point de vue d'enseignante.
Pourquoi as-tu choisi de t'orienter vers le métier d'éleveur de bovins lait ?
Mes parents ne travaillent pas dans ce milieu, mais j’habite un petit village où j’ai côtoyé des agriculteurs, mon oncle par exemple. Je les aidais pendant les vacances, j’adorais ça. Très vite ce métier m’a passionné…
Émilie Bullo : « Ce sont des motivations que l'on retrouve chez les autres élèves, mais à des degrés variés. Il y a ceux qui arrivent en connaissant le milieu agricole et qui savent parfaitement où ils vont. Et il y a ceux qui ne sont pas du milieu et qui se cherchent un peu, notamment les jeunes qui ont une passion pour les chevaux, puisque notre établissement propose aussi une spécialisation en élevage équin. Mais en fin de cursus, finalement, très peu se réorientent ».
En quoi cette formation te permet-elle de révéler tes talents ?
J'étais dans cet établissement depuis la troisième. J’aime le contact avec les animaux et la vie en plein air. J’apprécie beaucoup les stages que j'ai fait en lien avec le lycée dans différentes exploitations agricoles.
Émilie Bullo : « Au cours de leur formation, nous les ouvrons sur les préoccupations sociétales comme l’agro-écologie. Nous les aidons à acquérir confiance en eux, à développer leur sens critique et à apprendre la vie en groupe. Nous organisons de nombreuses visites d’exploitations, d’événements culturels et des rencontres avec les organisations professionnelles agricoles. Et nous les aidons évidemment à mûrir leur projet professionnel ».
Envisages-tu une formation ultérieure ?
Je vais poursuivre avec BTSA Productions animales au lycée agricole de Brioude-Bonnefont à Fontannes (Haute-Loire). Ensuite, je désire me perfectionner en transformation fromagère à l'École nationale des industries du lait et des viandes (ENILV) d'Aurillac (Cantal) qui propose des stages pour adultes.
Émilie Bullo : « C’est toujours mieux de compléter une formation. Cela permet de progresser et aussi d’acquérir de la maturité. Mais certains jeunes, en fonction de leur projet, préfèrent entrer directement dans la vie active ».
Comment te vois-tu exercer ce métier ?
Mon projet est réfléchi et déjà bien avancé. Dans 4 ou 5 ans, je souhaite m’installer sur une exploitation que je connais déjà, en GAEC, avec un associé et un ou deux salariés. Je vais m’orienter vers l’élevage de bovins viande et surtout de bovins lait. Pour me diversifier, je compte également produire du fromage de montagne et aller jusque l’affinage. Mais auparavant, je ferai mon expérience en temps que salarié ou dans un service de remplacement.
Émilie Bullo : « C'est un secteur où il y a un fort besoin de renouvellement des générations et les jeunes motivés pour s’installer en élevage sont donc très bien accueillis. Au niveau du salariat, le service de remplacement du Puy-de-Dôme est très demandeur de jeunes pour des emplois sur la zone AOP Saint-Nectaire par exemple ».
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