Crédit ci-après
Xavier Remongin / agriculture.gouv.fr

16 mai 2019 Info +

Utiliser l'arbre pour améliorer la production

L’agroforesterie utilise au mieux les ressources de la nature sans en abuser, améliore et diversifie la production agricole. Elle fait cohabiter sur les terres agricoles des productions habituelles : cultures, élevage, maraîchage, viticulture… avec les arbres et les haies. En utilisant tout l’espace et toutes les ressources disponibles, cet ensemble de techniques améliore le rendement des terres agricoles et donc la productivité des exploitations agricoles.

LES ENJEUX

Les bénéfices de l’agroforesterie sont avérés et multiples : restauration de la fertilité des sols et de la qualité des eaux, lutte contre l’érosion, préservation de la biodiversité, atténuation des chocs climatiques et contribution au stockage du carbone, préservation des paysages et complément de revenu.

QU’EST-CE QUE L’AGROFORESTERIE?

L’agroforesterie désigne l’association d’arbres, de haies et de cultures ou d’animaux sur une même parcelle agricole, en bordure ou en plein champ. En faisant cohabiter sur les terres agricoles des productions habituelles et des arbres, l’agroforesterie s’appuie sur la complémentarité agronomique entre l’arbre et les productions au sol.

Pourquoi faire ce choix ?

Les arbres abritent une faune qui lutte contre les maladies et les parasites. L’agroforesterie permet l’enracinement en profondeur et donc de réduire les risques d’érosion, notamment en hiver dans les périodes de précipitations abondantes, sans pour autant entrer en concurrence avec les cultures au sol. Les arbres représentent également un abri pour les animaux et fournissent de nombreux autres avantages pour l’écosystème.

L’autre grand atout de l’agroforesterie réside dans l’amélioration des capacités de production : il a été prouvé par l’Institut national de recherche agronomique (Inra) que l’on produisait plus en associant arbres et cultures qu’en séparant les deux. En plus de la culture agricole classique, l’agroforesterie permet de récolter du bois d’oeuvre, du bois énergie, du bois déchiqueté (alternative pour la litière), ou des fruits à valoriser. Sur le plan agronomique, la présence d’arbres dans les parcelles agricoles permet de renforcer la vie microbienne du sol grâce notamment à la chute des feuilles qui constitue un apport de matière organique (donc de contribuer au stockage du carbone), de constituer un élément modérateur vis-à-vis des aléas climatiques, de limiter le ruissellement qui provoque l’érosion des sols, etc. L’agroforesterie développée aujourd’hui offre une diversité d’aménagements, de techniques et d’essences qui permettent de répondre aux objectifs fixés à l’échelle de l’exploitation agricole : plantations d’arbres sous toutes ses formes (alignements, haies, bosquets…), régénération naturelle assistée, couverture végétale des sols et techniques de conservation des sols sont autant d’outils qui permettent de proposer une grande diversité de milieux particulièrement favorables à la préservation de la biodiversité et des paysages.

Qui est concerné?

Tout agriculteur peut planter des arbres dans et autour des parcelles qu’il travaille à certaines conditions, et ainsi pratiquer l’agroforesterie.Les parcelles agroforestières intraparcellaires qui n’excèdent pas les 200 arbres à l’hectare sont éligibles aux aides du second pilier de la PAC (développement rural). Le premier pilier de la PAC permet également de favoriser l’arbre « agricole » sous différentes formes, au travers des mesures pour le verdissement en particulier.

Le plan de développement de l'agroforesterie

Officiellement lancé le 17 décembre 2015, ce plan national est composé de 5 axes et 23 actions :

  • Mieux connaître la diversité des systèmes agroforestiers et leur fonctionnement.
  • Améliorer le cadre réglementaire et juridique et renforcer les appuis financiers.
  • Développer le conseil, la formation et la promotion de l’agroforesterie.
  • Améliorer la valorisation économique des productions de l’agroforesterie de manière durable.
  • Promouvoir et diffuser l'agroforesterie à l'international.

Le plan vise également à développer des synergies avec les signes de la qualité et de l’origine existants pour valoriser la présence d’arbres et de haies.Son déploiement permettra véritablement d'engager les agriculteurs dans l'agroforesterie tout en intégrant le projet agro-écologique pour la France.

Galerie d'images

Crédit ci-après
Cheick.Saidou / agriculture.gouv.fr
Crédit ci-après
Cheick Saidou / agriculture.gouv.fr
Crédit ci-après
Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr
Crédit ci-après
Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr
Crédits ci-après
Pascal Xicluna/agriculture.gouv.fr
Crédits ci-après
Pascal Xicluna/agriculture.gouv.fr
Crédit ci-après
Xavier Remongin/agriculture.gouv.fr
Crédit ci-après
Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr
Crédits ci-après
Xavier Remongin / agriculture.gouv.fr

Voir aussi