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agriculture.gouv.fr

10 juillet 2018 Info +

Lancement de la plate-forme d’épidémiosurveillance en santé végétale

La signature de la nouvelle convention-cadre de la plate-forme d’épidémiosurveillance en santé végétale le 9 juillet 2018 par le directeur général de l’Alimentation, en présence des cinq autres membres, marque le lancement de cette plate-forme qui sera mise en ligne dans les prochains mois.

Objectifs et enjeux de la surveillance

Les risques sanitaires pour les végétaux sont très élevés dans un contexte d'échanges internationaux intenses et de changement climatique. La surveillance permet de diminuer les délais entre l'arrivée du danger et son identification ; ainsi qu'entre la découverte du danger et la mise en place de mesures d'évaluation et de gestion du risque.
La pertinence et la qualité d'un dispositif de surveillance influencent donc directement la qualité de l’évaluation des risques et les décisions prises par le gestionnaire.

La surveillance est essentielle car elle fournit les informations et nourrit les analyses qui permettent d'objectiver la situation sanitaire réelle vis-à-vis des dangers sanitaires et de mettre en œuvre en connaissance de cause les meilleurs actions de lutte et de prévention.

La veille, la surveillance et les observations sont également indispensables pour accompagner la baisse de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques.

L'appui des plates-formes

La notion de plate-forme d'épidémiosurveillance a été introduite dans la LAAAF du 13 octobre 2014 et par ordonnance n°2015-1242 du 7 octobre 2015 relative à l’organisation de la surveillance en matière de santé animale, de santé végétale et d’alimentation (art. L201-14 du CRPM).

La création de plates-formes d'épidémiosurveillance a pour objectifs de veiller et contribuer à l'amélioration de l'efficacité et de l'efficience de la surveillance dans les trois domaines, en :
exerçant une surveillance sanitaire et biologique du territoire ;
favorisant la prévention des dangers sanitaires, la surveillance sanitaire des animaux et des végétaux et la mutualisation des coûts.

Un partenariat multi-acteurs

Cette réunion des principaux acteurs de la surveillance est un facteur de progrès via :

  • le partage de différents domaines d'expertise ;
  • une montée en compétence partagée par tous ;
  • la recherche d'un consensus le plus large possible tout en maintenant les rôles et responsabilités de chacun (les gestionnaires des dispositifs restent les décisionnaires finaux) ;
  • une appropriation facilitée des mesures de surveillance par l'ensemble des acteurs ;
  • une articulation entre les dispositifs gérés par l’État et ceux gérés par les professionnels ;
  • la recherche d'une mutualisation lorsque cela est possible.

Des recommandations issues des États généraux de l'alimentation

Le constat a été unanimement partagé, au cours de l'atelier 8 des EGA notamment, sur l'importance d'investir dans la surveillance afin d’identifier précocement des signaux faibles, de prévenir ainsi l'apparition de crises, sanitaires ou non, et de réduire le coût humain et financier de celles-ci.
Une action prioritaire a été identifiée : « Mettre en œuvre une surveillance efficace pour prévenir les crises en augmentant les moyens des plates-formes d’épidémiosurveillance (santé végétale, santé animale, alimentation). »
C'est sur la base de ces éléments que le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation a concrétisé, lors du Salon international de l'agriculture 2018, son engagement aux côtés de l'Inra et de l'Anses dans les travaux des plates-formes d'épidémiosurveillance, avec pour principe de mobiliser des moyens et des compétences en méthodologie de la surveillance au service de ces trois plates-formes.

Concrètement, à quoi va servir cette plate-forme ?

L'intérêt de cette plate-forme a déjà été démontré dans le cadre du « prototype » d'un fonctionnement en mode plate-forme, que constitue la surveillance de Xylella fastidiosa :

  • expertise poussée et collective des données ;
  • discussions collégiales sur le plan de surveillance permettant des améliorations substantielles, au sein d'un groupe de travail ;
  • mise à disposition de données à des équipes de recherche avec publications de premier rang extrêmement utiles pour comprendre l'histoire de cette bactérie en Corse, et anticiper les conséquences du changement climatique ;
  • mise en place de formations à la détection des symptômes pour les inspecteurs et les professionnels ;
  • mise en forme cartographique de données traitées permettant de communiquer vers le grand public.

Et l'avenir ?

La convention cadre a été signée pour 10 ans, témoignant ainsi d'un engagement pérenne. La convention prévoit également les évolutions qui pourraient être nécessaires. En particulier les travaux spécifiques à la surveillance des problématiques sanitaires dans les DROM nécessiteront probablement la mobilisation de nouveaux membres, selon les modalités prévues dans la convention.

À télécharger

Contact

Une question sur la plate-forme ? Contactez bsv.sdqspv.dgal@agriculture.gouv.fr

La plate-forme compte parmi ses membres la DGAL (Direction générale de l'Alimentation), l’Anses, l'Inra, Fredon France, l'ACTA, et l'APCA.
Elle bénéficie de l'appui d'une équipe opérationnelle associant une équipe au sein de l'unité « Épidémiologie et appui à la surveillance » de l'Anses et une équipe de sept agents recrutés progressivement dans les douze prochains mois (épidémiologistes, informaticien, statisticiens, éditeur web) qui seront basés à l’Inra d'Avignon.