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31 mai 2024 Info +

Nouvelle-Zélande

Contexte agricole et relations internationales

Ce qu'il faut retenir

La Nouvelle-Zélande est encore très marquée par son histoire de territoire de production pour le Royaume-Uni, et donc de colonisation par des agriculteurs et des éleveurs. L’agriculture (incluant forêt, pêche et transformation) reste un secteur déterminant de l’économie, avec un poids politique considérable. Elle est largement développée par les populations maories, qui sont prises en étau entre la préservation de l’environnement en accord avec leurs valeurs traditionnelles et la profitabilité des pratiques intensives.

Développée sur 11,7 Mha par environ 50 000 exploitations agricoles, et concentrée sur les produits laitiers, les viandes rouges, la laine, le kiwi, le vin et le bois, l’agriculture contribue à 5,7 % du PIB10. En incluant les produits transformés, le secteur agricole et agroalimentaire compte pour 10,7 % du PIB1 et 13 % des emplois du pays.

Produisant de quoi nourrir 40 millions de personnes mais n’étant peuplé que de 5 millions d’habitants, le pays exporte la très grande majorité de sa production agricole, principalement vers l’Asie : les exportations agricoles représentent près de 82 % des revenus à l’export de biens du pays (33,9 Md€2 pour 2022-23). La Nouvelle-Zélande affiche un excédent commercial dans son commerce agricole avec la France, de 186,1 M€ en 2023, cet excédent tendant cependant à se réduire depuis le début des années 2000.

Le secteur laitier occupe une place particulière du fait de la très forte domination de la coopérative Fonterra, créée en 2001 et qui collecte 81 % du lait du pays. Il pèse pour 45 % des exportations agricoles (soit 15,1 Md€, sur 2022-23) et fait de la Nouvelle-Zélande le 1er exportateur mondial de produits laitiers.

Le secteur du kiwi jouit également d’une grande force en raison du quasi-monopole opéré par la coopérative Zespri, et fait de la Nouvelle-Zélande le 2e producteur mondial et le 1er exportateur mondial de kiwi.

Pays à la politique commerciale très libérale, la Nouvelle-Zélande est le membre de l’OCDE qui attribue le moins de subventions aux agriculteurs. En accord avec cette politique, elle est très active dans les enceintes internationales contre les soutiens publics à l’agriculture et les barrières tarifaires et non tarifaires mis en oeuvre par les autres pays, ainsi que pour négocier des accords de libre-échange pour favoriser ses exportations. Un accord de libre-échange entré en vigueur le 1er mai 2024 la lie désormais à l’UE.

L’importance de l’agriculture dans l’économie du pays définit fortement les enjeux auxquels celui-ci doit faire face, notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’amélioration de la qualité de l’environnement. Cependant, le poids politique du secteur agricole complique la conduite des réformes visant à rendre les pratiques de production plus durables.

Sources : SOPI, Stats NZ
1 Banque mondiale
2 Taux de change moyen sur 2022 : 1 euro = 1,6582 dollar néo-zélandais (source : BCE)

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