Jeux de Paris 2024 : médaille verte pour le bois
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Au moment de sa candidature pour organiser les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la France s’est engagée à réduire de moitié l’empreinte carbone des Jeux par rapport aux éditions précédentes. Paris 2024 sera bas-carbone ou ne sera pas ! Pour atteindre cet objectif, l’utilisation du bois est apparue comme incontournable.
Le bois est par nature un matériau qui capture le carbone présent dans l’atmosphère, et qui est renouvelable. Son utilisation dans les constructions permet de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble de leur cycle de vie et de stocker du carbone sur le long terme. Village olympique, Arena de la porte de la Chapelle, Grand Palais éphémère, Centre Aquatique Olympique… Ces constructions emblématiques, édifiées pour les Jeux, mettent donc le bois à l’honneur.
« L’État a souhaité que les constructions en bois ne servent pas qu’aux Jeux, mais soient pérennisées. Elles sont conçues pour être réversibles, c’est-à-dire qu’à la fin des Jeux, le village olympique sera transformé en logements d’habitation et en bureaux », explique Agnès Lauret-Grémillet, chargée de mission pour les usages du bois à la direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises (DGPE) du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
Obtenir plus de précision qu'avec le béton
L’un des atouts du bois est sa légèreté, et les entreprises françaises sont en mesure de préfabriquer en usine des parois entières, des ossatures ou d’autres éléments pour un assemblage rapide sur site. Les avantages de cette technique sont de limiter le temps de fabrication sur chantier et d’obtenir plus de précision qu’avec d’autres matériaux, comme le béton : « Avec le béton, on parle en centimètres, avec le bois en millimètres », ajoute Agnès Lauret-Grémillet.
Une structure dédiée, France Bois 2024, a été créée en 2018 pour assurer l’interface entre les professionnels de la filière bois et les constructeurs. Elle veille notamment au respect de l’objectif fixé au cahier des charges en termes de ressource, avec 30% minimum de matière première issue des forêts françaises.
Le saviez-vous ? Pour la piscine olympique, les éléments en bois ont été préfabriqués par une entreprise du Bas-Rhin soutenue par l’État dans le cadre de l’appel à projets « Industrialisation des produits et systèmes constructifs bois » sur le budget France 2030. Les grandes poutres qui forment le toit ont été apportées sur site en trois tronçons, puis assemblées sur place.
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