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Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr

22 janvier 2021 Info +

Publication d'une étude prospective sur les matières fertilisantes issues du recyclage

Parmi les conclusions de l'atelier « Économie circulaire et bioéconomie » des États généraux de l'alimentation figurait la proposition de « fixer un objectif national stratégique d'augmentation de la part de fertilisants issus de ressources renouvelables d’ici 2050 ». Cette proposition a été retenue parmi les actions du volet agricole de la feuille de route économie circulaire publiée en 2019 qui promeut la mobilisation des fertilisants de qualité issus du recyclage.

Dans cette perspective, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a financé une étude prospective sur les matières fertilisantes d’origine résiduaire (MAFOR) réalisée par le bureau d'étude I Care & Consult.

Trois scénarii prospectifs ont été étudiés avec différentes hypothèses sur l'évolution de la ferme France, des habitudes de consommation alimentaire de la population française, et des possibilités de mobilisation des MAFOR.

Quel que soit le scénario, l’étude conclut que le pourcentage de fertilisation par les matières issues du recyclage n’augmente pas en raison d'une tendance à la baisse du cheptel. La diminution des besoins en azote des plantes (sobriété locale) ou la collecte accrue des effluents industriels et urbains (transition ambitieuse) ne réussirait pas à compenser la diminution des effluents d’élevage, qui représentent l’essentiel du gisement des MAFOR.

Les auteurs identifient toutefois des recommandations pour augmenter la part de la fertilisation MAFOR et ainsi améliorer la tendance. Aussi, l’augmentation de l’usage des fertilisants organiques est conditionnée par le maintien d’un élevage dynamique, le développement de la filière de biodéchets (déchets alimentaires notamment) triés à la source ou la réduction des pertes d’azote dans l'air et l'eau liés à l'utilisation de ces matières issues du recyclage.

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