©Alain Clergerie
©Alain Clergerie

21 juin 2016 Info +

Légumes et lien social : le potager des Lilas, lieu de partage

Situé en Seine-Saint-Denis, le potager des Lilas permet à tous de venir cultiver son lopin de terre dans une ambiance conviviale. Les générations viennent s’y rencontrer pour transmettre leur savoir-faire ou simplement profiter de ce petit coin de campagne aux portes de Paris.

Le potager des Lilas est une association en convention avec la mairie des Lilas (93) qui fonctionne sur le principe des jardins partagés. Niché au coeur du parc public Lucie Aubrac, en plein centre ville, son emplacement est un réel atout pour tous les amateurs qui, à leurs heures perdues, viennent passer quelques heures à jardiner.

À la sortie du travail ou le dimanche pour se détendre, chacun vient quand il veut, quand il peut. Les adhérents sont simplement tenus d’observer certains principes de base : jardiner en respectant l’environnement et veiller à l’entretien des lieux et du matériel. C’est également en commun que les plans de culture sont élaborés à chaque saison.

Un jardin pour transmettre son savoir

Les enfants accompagnés de leurs parents aiment y observer la croissance de leurs légumes, ou jouer tranquillement à proximité. Chacun se promène ou s’arrête, à sa guise, regarde les jardiniers travailler et reste le temps qu’il veut. Les nostalgiques se souviennent encore de cette couronne de milliers de jardins de la banlieue parisienne.

Le potager regorge de pleins de légumes comme les choux ©Alain Clergerie
jardin collectif potager lilas choux

Grands-parents et petits enfants se transmettent un savoir- faire, un respect du travail bien fait et les vertus de la patience. À mieux les regarder, on comprend pourquoi la bourrache côtoie le chou – manière d’écarter la piéride – et quel intime secret attire les pucerons vers les capucines, pour mieux favoriser la croissance des courgettes et des fèves.

Cent ans de partage

Avec le temps, quel héritage reste-t-il de l’abbé Lemire, fondateur de ces jardins ouvriers créés il y a presque un siècle pour lutter contre la pénurie alimentaire ? Une solidarité, une autre manière de concevoir le voisinage et mille autres raisons poussant les membres à se retrouver régulièrement pour partager à la fois leur cueillette, leurs trucs de jardiniers, ou faire participer les enfants à des actions pédagogiques les rapprochant de la nature.

Face à des circuits de production et consommation toujours grands, la proximité et l’intimité qu’offre ce genre d’espaces de quelques mètres carrés suffit à générer une demande en pleine croissance. À méditer !