24 novembre 2015 Info +

Le ministre a présidé l’assemblée générale du CGAAER du 3 novembre 2015

Intervention du ministre s’exprimant à la tribune avec Bertrand Hervieu devant l’assemblée générale du CGAAER - © Xavier.Remongin/Min.agri.fr

Stéphane Le Foll a présidé l’assemblée générale du CGAAER réunie le 3 novembre dernier. En remerciant ses membres pour la qualité du travail accompli, notamment sur les crises qui affectent à présent l’élevage français, le ministre a passé un certain nombre de commandes urgentes et a formulé ses recommandations pour les orientations à venir de l’agriculture.

La mission réalisée sur la contractualisation dans la filière bovine doit être poursuivie et étendue aux autres secteurs de l’élevage en vue d’améliorer la qualité des productions et les activités à l’export. Le ministre a également demandé d’établir un bilan de la mise en œuvre de la loi d'avenir de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt et de faire un point sur l’état de la recherche sur la maladie du bois et de la vigne qui a fait l’objet d’un récent rapport parlementaire. Enfin il a engagé le CGAAER à réfléchir sur l’avenir de l’agriculture française et le renouvellement des conditions de sa compétitivité.

Intervention du ministre s’exprimant à la tribune avec Bertrand Hervieu devant l’assemblée générale du CGAAER

L’agriculture est aujourd’hui parvenue à un stade de mutation. Un changement de modèle est en cours. La triple performance économique, écologique et sociale doit être entreprise pour devenir compétitif au plan international.

L’intégration d’un volet agricole et forestier dans les négociations de la COP21 grâce au programme « 4 pour mille », permettra à l’agriculture de bénéficier d’un fonds stratégique que le futur marché du carbone devrait pouvoir constituer. De plus, sans cette option, le débat aurait pu se refermer sur une décroissance de l’élevage au motif qu’il dégage trop de gaz à effet de serre.

La mission « Agriculture - Innovation 2025 » confiée par le ministre à l’INRA, IRSTEA, ACTA, et AgroParisTech, a rendu ses conclusions le 22 octobre dernier. Celles-ci fixent le cap à suivre en matière de nouvelles technologies, d’agronomie et d’innovation sociale. L’autonomie fourragère des exploitations, les cultures associées ou le développement des protéines végétales figurent parmi les solutions…

La compétitivité de l’agriculture passe aussi par la réduction des charges opérationnelles et, particulièrement, celle de l’utilisation des intrants comme les produits phytopharmaceutiques. En cinq ans, on aura doublé la baisse des charges sociales des entreprises agricoles et agroalimentaires. Les normes ne constituent pas les seules difficultés de l’agriculture.

Alors qu’elle est une des premières puissances agricoles du monde, la France a perdu son industrie du machinisme agricole et celle de l’agrochimie. Elle ne doit pas manquer le prochain tournant de la transition agro-écologique.


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