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Xavier Remongin / agriculture.gouv.fr

06 juillet 2015 Actualité

La Champagne et la Bourgogne viticoles entrent au patrimoine de l’humanité

Les « coteaux, maisons et caves de Champagne», et les « climats » de Bourgogne ont été inscrits au patrimoine mondial de l’Humanité samedi 4 juillet 2015. L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) consacre ainsi la valeur exceptionnelle de ces traditions viticoles françaises.

Les candidatures champenoise et bourguignonne, initiées en 2006, se sont achevées par une inscription du Comité réuni à Bonn (Allemagne) « par acclamation » - selon les termes de l’ambassadeur et représentant permanent de la France auprès de l'Unesco, Philippe Lalliot.

L’institution a distingué « la totalité du processus de production du Champagne » en inscrivant les lieux où fut développée la méthode d'élaboration des vins effervescents, entre ses débuts au XVIIe siècle et son industrialisation au XIXe siècle.

De même, ont été reconnues les parcelles de vignes sur les pentes de la côte de Nuits et de Beaune, au sud de Dijon, ou climats de Bourgogne, à l’origine du caractère si particulier des vins de la région, ainsi que la ville de Dijon, centre politique qui organise ce système.

Les deux régions peuvent espérer de nombreuses retombées positives de leur distinction. Tout d’abord leur appartenance au patrimoine mondial de l’Humanité leur assure une préservation de leurs territoires et traditions, grâce aux règles de protection des sites qu’elle implique. Les retombées en termes d’image devraient être les plus décisives, et les statistiques évoquent une hausse du tourisme de 20 % suite à cette reconnaissance universelle – notamment grâce au référencement des sites dans les guides et brochures touristiques.

Les lieux listés par l’UNESCO au sein des deux sites primés, tels l’avenue Champagne d’Epernay, où s’alignent maisons de négociants et leurs caves, la légendaire abbaye d’Hautvillers, dans laquelle le moine Dom Pérignon mit au point l’élaboration du champagne, mais aussi la colline Saint-Nicaise de Reims abritant d’immenses crayères antiques ou médiévales, pourraient cristalliser ces nouvelles affluences touristiques.

De même, certains crus des « climats » du vignoble de Bourgogne, d’ores et déjà parmi les plus prestigieux au monde, comme la Romanée-Conti, devraient bénéficier d’une renommée accrue.

Suite à cette annonce, samedi 4 juillet, le président de la République évoquait une « reconnaissance internationale du patrimoine exceptionnel de ces régions » et louait « la diversité et le dynamisme de nos territoires ».

En 2010, le « repas gastronomique des Français » avait déjà été consacré par l’UNESCO, notamment en raison de son « rôle social actif ». La viticulture bourguignonne et champenoise s’inscrivent dans la continuité de cette reconnaissance de la gastronomie française comme un patrimoine à préserver.

Lire le communiqué de la Présidence de la République