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Xavier Remongin / agriculture.gouv.fr

23 août 2018 Info +

Des cas de fièvre charbonneuse identifiés dans les Hautes-Alpes

Depuis le 30 juin 2018, vingt-cinq foyers de fièvre charbonneuse ont été détectés sur des bovins, des ovins et trois équidés de treize communes du département des Hautes-Alpes avoisinantes de la commune de Gap.

La fièvre charbonneuse ou charbon bactérien est une zoonose (maladie commune à l’homme et à l’animal) qui affecte les mammifères et principalement les herbivores. Elle est due à la bactérie Bacillus anthracis qui a la particularité de persister sous forme de spores dans les sols. Ces spores sont susceptibles de remonter en surface à la faveur de conditions climatiques particulières (alternance de sécheresse et de fortes précipitations) et écologiques et/ou d'activités humaines.

En France, des foyers sont régulièrement détectés dans certaines régions et surviennent généralement de manière sporadique. Le nombre de cas identifiés varie selon les années (0 à 5 par an) mais une conjonction de conditions climatiques et géologiques peut parfois donner lieu à des résurgences multiples groupées telles que constatées cet été 2018 dans le département des Hautes-Alpes.

Pour les troupeaux concernés des Hautes-Alpes, un traitement antibiotique et/ou la vaccination des animaux ont été mis en place. Une vaccination préventive pour les élevages exposés est également organisée par les services de l’État avec le concours de vétérinaires sanitaires.

Pour faire face à la pénurie de vaccins en France, le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation a financé l'achat des doses nécessaires auprès d'États-membres de l'Union européenne. Ces vaccins ont été autorisés par l'ANMV (Agence nationale du médicament vétérinaire) suite à une expertise et ils ont obtenu une autorisation d'importation.

Des mesures particulières de prévention ont également été prises pour les personnes qui peuvent présenter un risque d'exposition (éleveurs et vétérinaires notamment).

Les services de l’État (Préfecture, Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations, Agence régionale de santé) appuyés par l'expertise de l'Anses sont mobilisés et suivent au plus près l'évolution de la situation.

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